sous la direction de Christophe Libaude

Nicolò Mineo, Per una rilettura della Divina Commedia. Un messaggio «per sempre» (pp. 11-49)

Quelle actualité pour la Divine Comédie ? Poème de valeur universelle par son unicité absolue, elle transmet un message pour tous les temps sur le plan moral et politique, comme appel à la paix et à l’harmonie terrestres, et comme miroir de la vie dans l’au-delà.

Frank La Brasca, André Pézard philologue de(s) passions(s) (pp. 51-64)

En s’appuyant sur quelques exemples pris dans Le « Convivio » de Dante, sa lettre, son esprit, l’auteur évalue l’apport de Pézard, dès ce premier essai, à la dantologie la plus techniquement spécialisée, tout en montrant l’admirable continuité que présente l’œuvre scientifique et l’itinéraire intellectuel et humain de ce maître incontesté des études dantesques, à la leçon duquel la Société Dantesque de France doit sans cesse s’efforcer de rester fidèle.

Manuele Gragnolati, « La résurrection charnelle des morts ». Contextualiser et diffracter le Paradis de Dante (pp. 65-85)

L’auteur étudie le motif de la résurrection des corps dans la Commedia du point de vue de la contextualisation et du point de vue de la diffraction. Il s’intéresse d’abord à la fonction du corps aérien et du corps glorieux en s’appuyant sur l’opposition scolastique entre pluralité et unité des formes, puis prolonge son analyse par « diffraction » avec Aracœli d’Elsa Morante, en insistant sur la question de la langue maternelle, en lien avec la matérialité du corps et l’image de l’allaitement.

Francesco Giusti, Rispondere solo a Beatrice. «Tanto gentile e tanto onesta pare» e il rischio della ripetizione lirica (pp. 87-109)

Le sonnet « Tanto gentile e tanto onesta pare », dans la Vita nova, est étudié en suivant un modèle performatif plutôt qu’herméneutique : performance lyrique comprise comme événement se répétant à chaque lecture du poème, comme le définit Jonathan Culler, qui permet de générer et d’accroître la vertu chez le lecteur. L’auteur s’appuie aussi sur le sonnet « A ciascun’alma presa », sur la personnification d’Amour et sur l’éthique poétique telle que Dante la définit dans le De vulgari eloquentia.

Ottavio Brigandì, Uno schema cromatico nel Purgatorio di Dante (pp. 111-164)

L’auteur montre l’existence d’une structure mnémique dans le Purgatoire, en s’intéressant à la distribution très précise de symboles chromatiques et lumineux, tout particulièrement le « smeraldo », le « purpureus », et la « lucerna ». En plus de la Bible, cette architecture symbolique trouve ses fondements théoriques dans la hiérarchie des vertus chez Macrobe et dans la doctrine des Dons du Saint Esprit chez saint Thomas d’Aquin.

Massimo Seriacopi, Su Dante magnanimo e sulla magnificenza paradisiaca (con l’apporto di commenti inediti trecenteschi) (pp. 165-173)

Cet article montre l’importance du concept de « magnanimité » dans l’Enfer et dans le Purgatoire, et ses étroites corrélations avec celui de « magnificence » dans le Paradis, qui en constitue le parfait achèvement.

Compte rendus (pp. 177-184)

Maria Maślanka-Soro, S. Ferrara, La parola dell’esilio. Autore e lettori nelle opere di Dante in esilio, Firenze, Cesati, 2016

Revue des études dantesques n° 2 (2018)